Pourquoi le train est (souvent) ton meilleur allié avec des enfants
Si tu as déjà tenté un city-trip en voiture avec des enfants, tu connais sans doute : embouteillages, pause pipi toutes les 40 minutes, disputes à l’arrière, stress pour se garer en ville… Bref, pas exactement le début de vacances rêvé.
Le train, au départ de la Belgique, peut vraiment changer la donne :
- pas de conduite à gérer,
- les enfants peuvent bouger un peu,
- pas de péages, pas de parking hors de prix,
- on arrive directement en centre-ville.
Par contre, soyons honnêtes : un trajet en train avec enfants, ça peut aussi virer au chaos si tu pars sans plan. Cris, sacs partout, doudou oublié, correspondance ratée… J’ai testé pour toi. Plusieurs fois.
Dans cet article, je te partage une méthode ultra concrète pour préparer un city-trip en train au départ de la Belgique avec enfants, en gardant ton calme (et leur énergie) sous contrôle.
Choisir la bonne destination (et le bon trajet) au départ de la Belgique
Avant même de parler valises, il y a deux décisions qui changent tout : où tu vas et comment tu y vas.
Des idées de villes accessibles en train depuis la Belgique
En partant de Bruxelles, Liège, Anvers ou même certaines plus petites gares, tu as déjà pas mal d’options directes ou avec une seule correspondance :
- Paris : avec le Thalys/Eurostar (1h20 à 1h50 depuis Bruxelles). Idéal pour un week-end prolongé. Beaucoup d’activités enfants (Jardin des Plantes, Cité des Sciences…).
- Amsterdam : Thalys/Eurostar ou InterCity (3h environ). Parfait pour des balades, musées adaptés aux enfants, canaux.
- Rotterdam : moderne, plus calme qu’Amsterdam, très accessible en train.
- Cologne : environ 2h en ICE depuis Bruxelles. Zoo, cathédrale, promenade le long du Rhin.
- Luxembourg-ville : environ 3h en train depuis Bruxelles. Taille parfaite pour un premier city-trip avec des petits.
- Londres : via Eurostar (un peu plus de 2h depuis Bruxelles). À prévoir plutôt avec des enfants un peu plus grands.
Critères à vérifier avant de réserver
Avec des enfants, on ne choisit pas une ville comme quand on part à deux. Pose-toi ces questions :
- Le trajet direct dure combien de temps ? (en dessous de 3h, c’est l’idéal)
- Y a-t-il des correspondances ? Si oui, sont-elles longues ou très serrées ?
- La gare d’arrivée est-elle au centre-ville ? (c’est souvent le cas, gros avantage du train)
- Le pays est-il “friendly poussette” ? (ascenseurs dans les gares, trottoirs corrects…)
Mon expérience : plus les enfants sont petits, plus je privilégie :
- trajet direct ou une seule correspondance large (au moins 20-30 minutes),
- arrivée en milieu/fin de matinée,
- retour en début d’après-midi pour éviter le combo enfants crevés + soirée.
Réserver ses billets de train sans prise de tête
Une fois la destination choisie, on passe à l’étape billets. Là aussi, quelques réflexes peuvent t’épargner du stress (et quelques euros).
Où réserver au départ de la Belgique ?
- Site SNCB International : pratique pour les Thalys/Eurostar, ICE, TGV, InterCity vers les pays voisins.
- Sites des opérateurs : Eurostar, Deutsche Bahn, SNCF… Parfois des promos spécifiques.
- Automates en gare : utile si tu t’y prends à la dernière minute, mais souvent moins flexible que la réservation en ligne.
Bon à savoir pour les enfants
Les règles varient selon les compagnies, mais en gros :
- Les tout-petits (souvent moins de 4 ans) voyagent parfois gratuitement sans siège, mais tu peux préférer leur réserver une place pour le confort.
- Les enfants ont souvent des tarifs réduits (souvent -50 %). À vérifier à chaque fois.
- Prends si possible des billets avec échange ou remboursement partiel. Avec des enfants, un imprévu est vite arrivé.
Où s’asseoir dans le train ?
Je privilégie systématiquement :
- un carré de 4 places (deux et deux face à face) quand on est en famille,
- proche des toilettes (mais pas collé, pour le bruit),
- si possible, une voiture où il y a d’autres familles (ambiance plus détendue).
Sur certains trains internationaux, tu peux même choisir une “zone calme” ou “zone famille”. Avec des enfants un peu plus grands, la zone famille est souvent plus appropriée : tu culpabilises moins quand ton enfant commente la vie à haute voix.
Préparer les bagages : léger, mais pas au hasard
L’erreur classique (que j’ai faite plusieurs fois) : tout vouloir prévoir… et se retrouver avec 4 sacs + une poussette + un enfant qui refuse de marcher. En train, ta règle d’or : tu dois pouvoir tout porter en une fois.
La répartition des bagages qui fonctionne bien
- Un grand sac ou une valise à roulettes pour les vêtements de toute la famille.
- Un sac à dos “famille” accessible pour les parents (papiers, collations, changes, médicaments, activités, chargeurs).
- Un petit sac à dos par enfant (léger !) avec doudou, 1-2 jeux, gourde.
- Option si bébé : poussette compacte pliable à une main ou porte-bébé ergonomique.
Check-list express à garder sous la main
Dans le sac à dos “famille”, pense à mettre :
- billets de train (imprimés ou sur smartphone) + carte d’identité/passeport,
- copie des réservations d’hébergement,
- collations non salissantes (bananes, biscuits secs, petits sandwichs, compotes à boire),
- gourdes d’eau (évite les sodas, ça excite et ça colle),
- paquet de mouchoirs, lingettes, gel désinfectant, sacs poubelles petits,
- un change complet pour chaque enfant (pantalon, culotte/boxer, t-shirt, chaussettes),
- un petit nécessaire médical : pansements, paracétamol adapté à l’âge, sérum phy, thermomètre, médicaments habituels,
- une petite couverture ou grand foulard (pour les siestes, les courants d’air, le sol d’un parc…),
- une multiprise ou un chargeur multiple + batterie externe.
Niveau vêtements, on simplifie
Pour un city-trip de 3 jours, je pars sur :
- 2 pantalons par enfant,
- 3 t-shirts/pulls (couches superposables),
- 3 culottes/boxers + 3 paires de chaussettes,
- 1 pyjama,
- 1 paire de chaussures confortables + éventuellement sandales si saison,
- 1 veste de pluie ou coupe-vent,
- 1 chapeau/casquette selon la saison.
Et j’accepte l’idée qu’ils remettront le même pantalon deux jours de suite. On est en voyage, pas à un défilé de mode.
Gérer le jour du départ : le timing qui évite les cris
Le jour J, ton objectif : éviter la course. Parce que des parents qui courent dans une gare avec deux enfants qui pleurent, c’est rarement le prélude à un week-end zen.
Combien de temps avant le départ arriver à la gare ?
- Pour un train national : viser 20 à 30 minutes avant, surtout si tu dois valider des tickets ou trouver le quai.
- Pour un train international avec contrôle (Eurostar, par exemple) : suivre les consignes officielles (souvent 45 à 60 minutes avant) et ajouter 10 minutes de marge pour le rythme enfants.
Stratégie parents-enfants dans la gare
Ce qui marche bien chez nous :
- Un parent gère les billets, panneaux d’affichage, orientation.
- L’autre parent reste en mode “parking enfant” à un endroit fixe avec les sacs (un banc, un coin calme). On évite la troupe qui traverse la gare dans tous les sens.
- On explique clairement les règles de sécurité aux enfants :
“Tu ne montes pas dans un train sans nous. Tu restes toujours où tu vois papa/maman. Si tu te perds, tu t’adresses à quelqu’un en uniforme.”
Monter dans le train sans stress
Sur le quai, je repère :
- où se trouve notre voiture,
- où sont les portes larges (pratique avec une poussette),
- l’endroit où s’arrête la voiture “famille” si c’est indiqué.
On laisse monter un parent d’abord avec un enfant + 1 ou 2 sacs, l’autre suit avec le reste. Comme ça, un adulte est tout de suite installé à nos places pour poser les affaires et accueillir les enfants.
Occuper les enfants dans le train (sans sortir tout le salon)
On fantasme parfois un trajet de 3h où les enfants regardent le paysage en silence. Chez nous, ça dure en moyenne… 8 minutes.
Préparer une petite “box train” pour chaque enfant
Objectif : quelques activités simples, silencieuses, qui ne se perdent pas facilement.
- Un carnet + 2-3 crayons (pas de feutres qui roulent partout),
- un petit livre ou une BD,
- un jeu de cartes simple (bataille, mémory),
- un ou deux petits jouets silencieux (voiture, figurines, petites poupées),
- pour les plus grands : un livre d’énigmes, mots croisés enfants, sudoku junior.
Gérer les écrans sans culpabiliser
Oui, j’autorise les dessins animés en train. Et non, je ne culpabilise plus. Mais je les cadre :
- on télécharge à l’avance sur tablette ou téléphone,
- on prévoit des écouteurs adaptés aux enfants (et confortables),
- on fixe un cadre du type : “Un dessin animé après le goûter” ou “Tu peux regarder pendant 30 minutes, puis on fait un jeu”.
Des activités sans matériel qui sauvent tout
Quand je n’ai plus d’idées, on revient aux classiques :
- “Je vois, je vois” avec les choses visibles par la fenêtre,
- inventer une histoire ensemble (un adulte commence, chaque enfant rajoute une phrase),
- observer les gares : “Tu crois que les gens descendent travailler ou partir en vacances ?”,
- petits défis : “Trouve 3 personnes avec une valise rouge”, “Compte les ponts qu’on traverse”, etc.
Arriver en ville : gérer le trajet gare → hébergement
Le moment critique, c’est souvent l’arrivée : tout le monde est un peu fatigué, les sacs pèsent plus lourd et les enfants commencent à avoir faim.
Anticiper le chemin avant de partir
Avant le city-trip, je regarde toujours :
- distance gare → hébergement,
- meilleur trajet avec poussette ou enfants fatigués,
- si je peux marcher (moins de 20 minutes, trottoirs corrects),
- ou s’il vaut mieux prendre un métro/tram/bus/taxi.
Je sauvegarde le trajet dans mon téléphone (Google Maps ou autre) pour pouvoir y accéder même sans réseau.
Plan B si tout le monde est à bout
J’accepte l’idée que parfois, le plus raisonnable est de :
- prendre un taxi/uber pour 10 minutes, même si j’avais prévu de marcher,
- faire une pause goûter sur un banc ou dans un café avant d’aller à l’hébergement,
- laisser les enfants souffler 15 minutes, même si j’ai envie de tout de suite “profiter de la ville”.
Organiser les journées sur place pour limiter les crises
En city-trip avec enfants, on ne coche pas toutes les cases des guides touristiques. Et ce n’est pas grave.
Une règle simple : un “gros truc” par jour
Je fonctionne avec ce schéma :
- le matin : activité principale (musée adapté enfants, croisière, visite guidée courte, parc d’attractions urbain),
- midi : repas assis si possible (même simple),
- après-midi : temps plus libre (parc, aire de jeux, balade, glace).
On évite l’enchaînement 3 musées + 2 églises. C’est le meilleur moyen de finir avec un enfant qui hurle au milieu d’une cathédrale.
Repérer les “bulles de calme”
Avant le départ, je note (ou sauvegarde sur Google Maps) :
- 2 ou 3 parcs ou aires de jeux près de l’hébergement,
- 1 ou 2 cafés kids-friendly,
- un supermarché ou épicerie proche (pour acheter de quoi improviser un pique-nique ou un repas simple).
C’est précieux les jours où tout le monde est fatigué, ou s’il pleut soudainement.
Budget : quelques repères pour ne pas exploser la note
Le train peut être avantageux financièrement… ou pas, selon comment tu t’y prends.
Réduire le coût des billets
- Réserver à l’avance pour profiter des réductions early booking sur les trains internationaux.
- Vérifier les tarifs enfants précis sur chaque compagnie (parfois très intéressants).
- Accepter parfois de partir à des horaires un peu moins demandés (milieu de matinée, milieu d’après-midi) si c’est moins cher et compatible avec le rythme des enfants.
Limiter les dépenses sur place
- Prendre un hébergement avec cuisine ou kitchenette pour éviter restaurant midi et soir.
- Prévoir des pique-niques certains jours (surtout si parc au programme).
- Repérer les city pass incluant transports + entrées musées réduites ou gratuites pour les enfants.
- Se souvenir que les enfants peuvent être ravis par un terrain de jeux public, autant qu’un parc payant.
Et si tout ne se passe pas comme prévu ?
Tu peux tout anticiper, il y aura toujours un imprévu : un train retardé, un enfant malade, un sac oublié, une averse monstre.
Mon kit “imprévus” mental
- Accepter qu’on ne fera peut-être pas tout ce qui était sur la to-do liste.
- Prévoir 1 demi-journée “tampon” sans programme strict.
- Avoir toujours un plan B intérieur (musée, café kids-friendly, retour plus tôt à l’hébergement avec films et jeux de société).
Et te rappeler que :
Ce que tes enfants retiendront, ce n’est pas si tu as visité le troisième musée de la liste, mais ces moments en train à jouer aux cartes, à regarder les vaches par la fenêtre ou à partager un pique-nique improvisé dans un parc inconnu.
Préparer un city-trip en train au départ de la Belgique avec des enfants sans stress, ce n’est pas viser le voyage parfait. C’est surtout te donner des marges de manœuvre, alléger tout ce que tu peux (bagages, programme, attentes) et garder l’essentiel : profiter ensemble, loin du quotidien.